Impact de la thérapie de neuromodulation auriculaire vagale sur la dépression chez les patients atteints de COVID long : une étude d’affectation de groupe
Publié dans: Progrès dans la recherche en neurologie et en neurosciences
Abstrait
Le nerf vague (VN) est un lien crucial entre la fonction autonome, l’inflammation chronique et la dépression. L’étude a mesuré les effets d’une thérapie par le nerf vague auriculaire Nurosym de 10 jours sur des patients atteints du syndrome du COVID long. Les patients ont connu une réduction significative de 48 % des scores de l’échelle de dépression de Beck, ainsi que des améliorations notables des biomarqueurs inflammatoires et des symptômes gastro-intestinaux. Ces résultats suggèrent que l’amélioration du tonus vagal avec Nurosym réduit efficacement l’inflammation et les symptômes dépressifs, soulignant son potentiel en tant qu’intervention thérapeutique pour la dépression liée à un dysfonctionnement autonome et une inflammation chronique.
Contexte et objectifs
L’étude visait à étudier l’efficacité de la thérapie auriculaire du nerf vague pour soulager les symptômes de dépression chez les patients atteints du syndrome post-viral. La dépression est associée à des changements dans le système nerveux autonome, particulièrement caractérisée par une activité sympathique accrue et/ou une activité parasympathique diminuée, caractérisée par un tonus vagal réduit. Le tonus vagal perturbé, souvent observé chez les personnes souffrant d’inflammation induite par le stress ou d’infections chroniques, peut perturber l’activité du système nerveux. Ce déséquilibre non seulement exacerbe les réponses inflammatoires, mais contribue également à l’inflammation intestinale et à la pathogenèse de la dépression. De plus, les infections chroniques peuvent compromettre l’intégrité de la barrière intestinale, exacerbant les symptômes dépressifs.
Méthodes
Les patients ont subi une stimulation par Nurosym pendant 10 jours consécutifs, avec des séances de 35 minutes chacune. Les évaluations cliniques ont été effectuées avant la première stimulation (jour 0), après 5 séances (jour 5) et après 10 séances (jour 10), suivies d’une évaluation post-stimulation de 7 jours. Les mesures cliniques comprenaient des scores sur le score de dépression de Beck. Le score de dépression de Beck est un questionnaire d’auto-évaluation largement utilisé conçu pour mesurer la gravité des symptômes de dépression.
Résultats
L’amélioration du tonus vagal par la stimulation Nurosym a significativement activé l’axe intestin-cerveau, entraînant une réduction des cytokines inflammatoires et l’atténuation des symptômes dépressifs et gastro-intestinaux.
Les données présentées dans l’étude démontrent une réduction statistiquement significative de 48 % des scores de l’échelle de dépression de Beck entre la ligne de base (D0) et le jour 10 (D10) (p<0,05). De plus, il y a eu une amélioration notable de 185 % des niveaux d’IL-1ra par rapport à la ligne de base médiane et à la médiane lors de la visite 3. Les patients ont également connu une amélioration dans la réduction des symptômes gastriques à la fin de la période de traitement (D10).
Conclusion
La recherche sur le dispositif Nurosym démontre son efficacité pour normaliser le fonctionnement du nerf vague en améliorant le tonus vagal et en réduisant les réponses inflammatoires grâce à la modulation de la voie cholinergique et à l’inhibition de la libération de cytokines pro-inflammatoires. Ces mécanismes, identifiés dans de multiples études, sont censés jouer un rôle crucial dans la pathogenèse des symptômes dépressifs. Les améliorations significatives observées dans les scores de l’inventaire de dépression de Beck non seulement soulignent l’impact positif du dispositif sur la santé mentale globale, mais impliquent également un effet protecteur contre les comportements associés à la dépression.
Mots-clés
Symptômes du COVID long ; Stimulation du nerf vague ; Inflammation chronique ; Dysautonomie ; Thérapie par neuromodulation